
Mesdames, messieurs, chers amis, chers camarades,
Nous sommes ici, réunis ce soir, parce que les enjeux politiques nationaux et locaux sont de taille. La droite s’apprête à détenir tous les pouvoirs, sans partage. Ma présence n’est bien sûr pas fortuite, mais reste ancrée dans le combat mené durant la campagne électorale du premier tour des législatives.
Si vous le permettez, j’aimerais tout d’abord revenir sur le sens de ma candidature antilibérale soutenue par le PCF , et celui de ma suppléante, Christelle Fauvel, lors de cette campagne. Nous avons tous les deux, avec l’aide de nombreux amis, militants et sympathisants, mené une campagne de terrain, avec la volonté de rencontrer le plus de gens possible issus de différents milieux socioprofessionnels et socioculturels. Des échanges fructueux ont eu lieu et nous ont permis de réfléchir toujours davantage et de mesurer quelles sont les attentes de beaucoup de personnes confrontées aux difficultés quotidiennes…
Suite à ces discussions, nous avons, le 10 juin, rassemblé 1439 voix dans la circonscription, score nettement supérieur à celui de Marie-George Buffet . Ce résultat est la démonstration que les idées antilibérales ont un avenir, dans une gauche un jour recomposée, combative et ancrée vraiment à gauche. Un point important doit cependant rester dans nos esprits à tous, nous voulons parler ici du taux d’abstention très élevé, situé d’ailleurs davantage dans les bureaux de vote populaires que dans le monde rural. Cette abstention massive tendrait à nous laisser croire que l’électorat de gauche est resté démobilisé face à la vague bleue, annoncée à grands coups de matraquage médiatique ! Attention , il y a péril en la demeure : quand on nous parle de vague bleue il faut plutôt évoquer le terme de raz de marée, voire de tsunami, or nous connaissons tous les dégâts causés par ces phénomènes naturels… Avec la droite, il n’ y a rien de naturel, ni de surnaturel mais quelque chose de machiavélique !
Dans cette déferlante , Sarkozy et sa clique nous annoncent un programme ultra-libéral où les tenants du CAC 40 et du Medef auront tout pouvoir. Déjà, avant même le résultat du deuxième tour des législatives, les mauvais coups pleuvent . Il suffit de mentionner la création des franchises maladies, la libéralisation du marché de l’énergie, la remise en cause de la représentativité syndicale, la limitation du droit de grève dans les transports par l’instauration du service minimum, la création de la TVA sociale qui consiste à basculer une partie du financement de la Sécurité sociale des entreprises vers les ménages , et tous les mauvais coups
à venir. Et bien non, disons-le haut et fort, tout cela est antisocial et va de pair avec une politique libérale dans laquelle seul l’argent règne, au détriment de l’individu ! A lire Yves Coussain, je cite : « la gauche divisée ne propose rien, sinon d’essayer de faire peur », on pourrait s’imaginer qu’il n’y a plus de gauche. Prouvons le contraire, nous tous, ici présents !
Face à de tels propos, devons-nous rester muets ? Devons-nous nous résigner ? Devons-nous prendre ça comme fatalité ? Et bien NON ! Christelle Fauvel et moi-même sommes résolument contre ce pouvoir qui ne prône que la régression sociale.
Ce soir, il n’est pas question pour nous de faire la fine bouche, quant à notre engagement pour le deuxième tour de ces élections. L’heure est à la mobilisation ! Le Cantal et la France toute entière ne peuvent se contenter d’observer les choses en restant cloué devant le fait accompli. A en croire les médias audio-visuels nationaux qui se montrent être le troisième homme du pouvoir, tout laisserait à penser que les jeux sont faits. Nous sommes conscients que la politique n’est pas un jeu, mais qu’elle appartient à tous les citoyens !
Sachez, chers amis, chers camarades que nous sommes résolument décidés à promouvoir une vie meilleure et c’est dans l’accomplissement d’une démarche antilibérale que nous appelons, Christelle Fauvel et moi, à voter Jacques Markarian le 17 juin, pour faire barrage à la droite et à son programme anti-social en défendant les intérêts du plus grand nombre. La lutte antilibérale continue ; ce n’est pas le moment de subir la fatalité, mais de se lever. J' aimerais conclure par cette citation de Talleyrand : « Si les
gens savaient par
quels petits hommes ils sont
gouvernés, ils se
révolteraient vite. »
Merci pour votre écoute.
Patrick Perrier
Christelle Fauvel