
L’agriculture dans notre circonscription représente un potentiel humain et économique important. De plus, ce sont les agriculteurs qui restent les paysagistes du département et les forces vives de nos villages. Malheureusement, avec la mondialisation et la main mise de l’OMC sur la production et la tarification des produits agricoles, nos agriculteurs sont contraints de produire toujours plus au détriment de la qualité. Tout d’abord il faut sortir l’agriculture de l’OMC car son rôle premier devrait être de nourrir l’Humanité. De surcroît, il faut défendre les labels qui sont la richesse du patrimoine local. Pour cela, il est urgent de payer convenablement les produits plutôt que transformer les exploitants agricoles en « fonctionnaires ruraux » par l’intermédiaire de la PAC, qui doit être révisée au niveau européen afin de pérenniser la recherche d’une production axée sur la qualité. La préférence communautaire est essentielle dans la distribution des marchandises à condition que l’Europe s’engage dans une démarche de respect des contraintes géographiques avec la volonté de ne pas tout baser sur une concurrence déloyale. En effet, l’altitude qui est la spécificité cantalienne doit être compensée par des ICHN à la hauteur, qui rétablissent un équilibre avec des zones moins accidentées. La baisse annoncée des barrières douanières avec des pays exportateurs de viande tels l’Argentine et le Brésil est une véritable catastrophe pour nos éleveurs qui ne seront pas compétitifs avec les éleveurs de ces pays-là qui pratiquent l’élevage intensif avec des troupeaux qui arrivent à dépasser parfois les 10.000 têtes. Cela n’a plus rien à voir avec l’élevage familial ! Encore une fois, la préférence communautaire s’avère indispensable. Il en est de même dans les filières porcines, ovines ou avicoles. Ce n’est pas du protectionnisme mais bel et bien de la défense de notre agriculture.
L’utilisation d’engrais chimiques doit être diminuée pour être, à terme, remplacée par des engrais biologiques, garants d’un bon équilibre écologique : faune et flore.
Le maintien des petites exploitations familiales est capital pour la vie des villages, ce qui engendre le maintien d’une école ou d’un bureau de poste par exemple.
D’autres filières peuvent être créées, sans pour autant s’engouffrer dans les OGM qui nécessitent en premier lieu le développement de la Recherche publique dans ce domaine, car on sait bien que les grands groupes agroalimentaires placent les profits avant la santé humaine ou animale.
Dans un autre domaine, le monde agricole est aussi un facteur de développement touristique par la création de gîtes ruraux ou de fermes-auberges qui mettent en valeur les produits du terroir. Un effort supplémentaire dans ce sens s’avère primordial pour redonner de la vitalité à certains villages quasi à l’abandon.
Je reste évidemment préoccupé par le problème des retraites ; seule une volonté politique solidaire, avec un système par répartition, doit garantir à tout un chacun une retraite financièrement décente. Il faut donc assurer et augmenter les retraites, et ce dans tous les secteurs économiques.
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