1ère circonscription du Cantal
Tout d’abord,Mme et Mrs les journalistes, je tiens à vous remercier de m’accorder, ainsi qu’à ma suppléante, cette conférence de presse.
Avant de faire plus ample connaissance avec nous deux, je vous propose de brosser rapidement un tableau chronologique du déroulement des réunions du collectif local qui ont rassemblé des dizaines de femmes et d’hommes, tous concernés par l’identité d’une gauche populaire et antilibérale . En effet, si je suis aujourd’hui candidat, c’est suite à la décision de ce dernier de présenter comme titulaire un militant issu du PCF et de trouver une suppléante en provenance du collectif.
Aucune candidate n’ayant été proposée, j’ai tenu avant tout à mettre l’accent sur l’ouverture de mon parti en direction de force de gauche de rassemblement populaire et antilibéral, et c’est donc dans l’esprit d’une gauche combative que Mme Christelle Fauvel, 34 ans, mariée, mère de 2 enfants, adjoint administratif et militante syndicale, a accepté d’être ma suppléante pour les élections législatives de juin 2007. Quant à moi-même, j’ai 52 ans ( ce qui nous donne une moyenne d’âge de 43 ans). Je suis marié , 3 enfants, conseiller municipal à Arpajon/Cère et professeur. Est-il aussi besoin de vous rappeler que je fus à deux reprises candidat aux élections cantonales à Arpajon ?
Les présentations faites, je suppose que vous désirez surtout connaître les grandes lignes de mon programme politique pour la France et bien sûr le Cantal. A l’heure des annonces de licenciements massifs dans bon nombre d’entreprises et ceux déjà réalisés et de la multiplication des délocalisations, pour le seul profit des actionnaires, au détriment des salariés , on apprend que des PDG de groupes industriels, tel Forgeard (EADS Airbus) et Tchuruk (Alcatel) bénéficient des scandaleux « parachutes dorés »... Ils partent les poches pleines alors que les sociétés qu’ils ont gérées licencient et sont confrontées à de grandes difficultés.
Il faut de toute évidence une autre politique qui place l’individu au cœur de la société et non pas l’argent-roi qui destructure la solidarité entre les générations, les salariés, les privés d’emploi, les retraités, les handicapés, les immigrés, les sans-papiers et tous les exclus de la croissance. Chacun a le droit à la dignité humaine, cela commence par un travail correctement rémunéré, un logement, une véritable politique de la santé, un monde de paix dans une planète laissée intacte à nos enfants. Les services publics doivent être le fer de lance de l’économie par le biais du développement de l’éducation et de la recherche, des transports ferroviaires, l’arrêt des privatisations d’EDF-GDF, de France Telecom et de La Poste. Il faut aussi créer un grand pôle public de l’énergie et de l’eau qui aura pour objectif premier le développement durable et non les simples profits des boursicoteurs. Pour financer ces mesures il faut un courage politique qui s’attaque pleinement à la fiscalité en place, favorisant les plus riches et affaiblissant les plus démunis.
Tout naturellement, le Cantal subit de plein fouet la politique du gouvernement actuel. Les salaires moyens sont à peine à 1000 Euros et le droit des salariés est inexistant dans de nombreuses entreprises locales. Je propose donc de voter sans attendre pour un SMIC à 1500 Euros et d’offrir aux salariés un système de sécurité d’emploi et de formation qui permette de changer d’emploi en alternant vie professionnelle et périodes de formation avec maintien, tout au long de leur vie, de leur niveau de revenu et qui garantisse l’égalité entre les hommes et les femmes en ce qui concerne les rémunérations (20% en moins dans le privé) et les contrats de travail (30% précaires). L’emploi va mal. On nous annonce chaque mois une baisse du chômage, pour arriver le mois dernier à 8.4% de chômeurs. Ceci est le résultat de radiations contestables et massives. Et nous savons par ailleurs que 6 millions de citoyens vivent dans la pauvreté. Il faut donc une vrai politique de défense de l’emploi, qui stoppe les contrats précaires (toujours au seul bénéfice d’entreprises qui font de réels profits) pour de vrais contrats de travail afin que chacun puisse avoir de véritables projets : logement, loisirs et accès à la culture. De réels efforts doivent être faits dans le domaine de la santé, il faut une politique qui instaure de bonnes conditions de travail par des moyens humains et matériels nécessaires au bon fonctionnement. Pas de rabais sur la santé et l’éducation nationale où les économies sont inacceptables, nous devons défendre le droit à l’éducation et la santé pour tous.
Bien qu’il soit récurrent de parler de l’enclavement du Cantal, il reste à considérer que rien n’est figé. Il n’y a pas de fatalité dans la baisse démographique et le vieillissement de la population, ni dans le dumping social, ni dans les fermetures de classes dans nos campagnes, pas plus que dans la suppression du train de nuit Aurillac/Paris et des services publics de proximité. Le reclassement de la RN 122 n’aura du sens que si elle devient un axe structurant en complémentarité avec le fret sur rail. Ma volonté est de tout mettre en œuvre pour permettre une ouverture sur l’extérieur en favorisant par exemple la modernisation de l’axe Béziers / Paris via Neussargues à l’Est et la liaison Aurillac / Paris via Brive à l’Ouest. C’est à ce prix que l’on incitera des entreprises à venir s’installer dans notre département. C’est bel et bien d’un aménagement du territoire digne de ce nom dont il s’agit !
Je ne voudrais pas oublier les milliers d’agriculteurs qui peuplent cette circonscription. Ils sont une richesse pour l’entretien de l’espace rural et la sauvegarde de la beauté de nos paysages qui constituent un atout majeur dans le développement du tourisme vert. Mais, hélas, je constate que de plus en plus de petites exploitations familiales disparaissent, phagocitées par les grandes qui deviennent toujours plus grandes. Pour stopper cette logique libérale, il faut là aussi payer les produits de qualité à leur juste prix et non pas dépendre des aides de Bruxelles ou des tarifications décidées par l’OMC.
Comme vous l’avez entendu, il y a du grain à moudre dans cette circonscription. C’est donc, avec cette volonté de changer profondément les choses que je pense que des députés d’une gauche courageuse et volontaire ont toute leur place au Palais Bourbon, d’où ma candidature.
Bien évidemment, je n’ai pas tout développé dans cette présentation. J’attends donc vos questions.
Je vous remercie pour votre écoute.
Patrick Perrier : titulaire
Christelle Fauvel : suppléante